#Souvenirs : le sud de la Patagonie ;-)

« La Patagonie chilienne est l’une des dernières régions vierges de la planète. Un royaume des extrêmes, fait de grands espaces et de forêts denses, de volcans et de fjords, de vent et de pluie diluvienne. » Bon, nous, pour la pluie, on a eu beaucoup de chance : quasiment du soleil tout le temps ! Le vent, lui, on l’a bien senti ! C’était impressionnant…

Farniente au lago LLanquihué

Aujourd’hui, on a passé une bonne partie de la journée à travailler. Nous avions pris du retard et il restait beaucoup de choses à faire sur le plan de travail de février. Ceci sans compter le journal du mois à rédiger ! Bon bref, nous avons pu rattraper notre retard.

Vu le temps magnifique (28 degrès !), nous sommes allés nous baigner au lac vers 16h. C’était très agréable et… vivifiant ! Vu la température de l’eau…

Juste avant, nous avons visité le musée de Pablo Fierro, un artiste du coin qui collectionne les objets anciens. C’était très chouette !

Demain, Céline, Sofyane et leurs enfants viennent manger des crêpes dans notre « chez nous ».

Le musée Pablo Fierro
« Dis Galien, si on jouait à « Je pense à quoi » ? « 
« L’eau est froide mais… ça n’a pas d’importance ! »

El lago de los dos Santos

Le jour suivant, nous avons décidé de nous balader dans le parc et de faire un petit tour du bateau sur El lago de los dos santos également nommé « Esmeralda » en raison de la couleur émeraude de ses eaux. Si on traverse ce lac, on arrive en Argentine.

Ensuite nous avons déniché un petit sentier au milieu de la forêt sur le flanc du volcan où nous avons adoré randonner sur le flanc du volcan et où au détour d’un sentier, de magnifiques belvédères nous ont permis d’admirer la vue.

Le saviez-vous ?

Il y a presque cinq ans, le volcan Calbuco est entré en éruption ! 6 000 personnes avaient été évacuées et une quantité impressionnante de cendres avait été déposée allant jusqu’en Argentine et même en Uruguay.

Le volcan Osorno
Le volcan Calbuco qui aujourd’hui est resté bien sage 😉
L’explosion de 2015

El Parque Nacional Vicente Perez Rosales

C’est l’un des plus beaux parcs du Chili et l’un des plus anciens. Ici, on est aux portes de la Patagonie. Nous avons circulé dans ce parc pendant deux jours. Nous avons décidé de louer une petite voiture pour ne pas être tributaire des tours touristiques.

Le premier jour, nous avons retrouvé une autre famille française de Paris, Céline, Sofyane, Vivienne (11 ans) et Jospeh (7 ans) au volcan Osorno. Les enfants étaient très contents de trouver des copains avec qui discuter et nous, on était bien contents de partager nos expériences. Nous nous sommes rejoints au parking et nous avons fait l’ascension du volcan, enfin d’une partie, ensemble. Le volcan Osorno (2 661m) est magnifique. On repère différents cratères rouges incroyables et bien sûr un glacier au sommet.

D’après les souvenirs de Barbara de la classe découverte en Auvergne, ce volcan est un volcan explosif (et non effusif). On a pu remarquer de nombreuses pierres appelées des scories.

Après l’ascension du volcan, nous sommes allés voir des cascades à Las Cascadas (cqfd ;-)). Ce qui était le plus impressionnant, c’était de voir toutes ces falaises végétalisées tant l’eau est présente.

Puis, nous avons fini par Los saltos de Petruhe, des rapides qui, elles, trébuchent sur de la pierre volcanique. On a une vue splendide et l’eau turqoise des cascades est incroyable !

On se croirait sur Mars… sauf que c’est pas rouge !
Les scories
Un camaïeu de couleurs extraordinaire !
Mars II
Là c’est rouge !
El Cráter Rojo
Un mur végétal !
La cascade de Las cascadas. Superbe !
Quelles couleurs !
Ma-gni-fique !
Après les-raz de-marée, un autre panneau toujours aussi rassurant…

Puerto Varas

Ah ça y est ! On se pose ! Depuis notre départ de Buenos Aires, fin janvier, on a changé de logement très souvent (entre 1 et 4 nuits). Nous avions donc besoin de nous « poser ». Ca tombe bien ! On a enfin trouvé un logement Homexchange. Homexchange est une plateforme qui met en relation des gens qui veulent échanger leur maison soit de façon réciproque, soit à l’aide de « guestpoints », des points que l’on gagne quand on a du monde chez nous et que l’on peut dépenser ailleurs. Le week-end du 8 décembre, nous avons gagné des guespoints car deux couples sont venus chez nous. Et entre ces points gagnés, les points d’inscription, les points quand tu complètes bien ton profil… et bien, nous avons pu avoir réserver une maison pour deux semaines à Puerto Varas ! Ça tombe bien, les logements sont assez chers au Chili et on avait envie de rester plusieurs jours au même endroit.

C’est une jolie maison avec trois chambres, des jouets et un très grand jardin. Autant vous dire que les deux premiers jours, nous les avons passés sans bouger !

Le saviez-vous ?

Puerto Varas est surnommée « La cité des roses ». Elle est située au bord du très joli lac Llanquihue (le deuxième plus grand du Chili, 860km²) et a une vue imprenable sur les volcans Osorno et Calbuco.

Le ceviche

Ce soir nous testons un des plats typique d’Amérique latine : le ceviche. C’est un plat à base de saumon qui se cuit dans le jus de citron avec oignons et origan. Nous avons pu découvrir trois versions : la classique, la végétarienne sans poisson avec des champignons et la version tropicale qui est la version classique avec de l’avocat et de la mangue.
C’était DÉ-LI-CIEUX !

Isla Aulín

Par le groupe facebook « Français au Chili », Axelle, ingénieure agronome sur l’île, nous a mis en relation avec un couple de pêcheurs indigènes Huilliches, qui vit sur l’ïle Aulin. Une île parmi les 40 îles et îlots qui composent l’archipel de Chiloé. La dame, Nely, nous propose de nous héberger en pension complète. Nous acceptons en se disant qu’être avec des locaux est toujours la meilleure des expériences. Surtout que tout ce qu’on trouve sur Isla Grande sont des tours touristiques en pagaille et que ça, on n’aime beaucoup moins.

Nous prenons un bus local, avec un chauffeur bien sympathique, de Castro à Delcahue. Arrivé là-bas, nous cherchons le quai. Nous demandons à l’office du tourisme mais personne n’est au courant du départ de ce bateau. Nely nous a bien dit d’être sur place à 11h45 pour prendre le bateau « San Pedro H ». Nous faisons un petit tour dans la ville et nous en profitons pour faire un conseil de famille sur une place. Les enfants ont plusieurs félicitations et remerciements : ils félicitent les parents pour le voyage et l’organisation (:-D) et ont des propositions (plus de temps calme car parfois les journées vont trop vite, plus de temps pour jouer). Les parents, quant à eux, félicitent les enfants pour leur adaptation et leur bonne humeur et proposent plus d’autonomie sur le rangement des affaires et plus d’énergie pour la mise au travail. Après un vote unanime, les propositions des enfants et des parents sont acceptées.  Nous n’avons pas eu le temps de parler des « critiques » (de fonctionnement ou de relation) et c’est tant mieux car tout le monde repart gonflé à bloc de la reconnaissance des attitudes de chacun pour que le voyage se passe au mieux. Ce sera pour plus tard ! Quand nous revenons au quai, nous découvrons le bateau avec une multitude gens dessus et surtout beaucoup de provisions : des sacs de blé, de farine, de l’eau, des jus… On nous donne des gilets de sauvetage. On paye 2 000 pesos par adulte ( 1,15 €= 1 000 pesos), c’est-à-dire pas grand-chose. On se cale sur le pont entre sacs de céréales et bagages et on attend. On avait oublié de demander à Nely le temps de trajet (tout s’est organisé en quelques échanges WhatsApp – application que l’on utilise pour toute communication aussi, super pratique !) et en regardant notre gps Maps.me, on s’aperçoit qu’en une heure, on avait fait le tiers du trajet. Nous qui pensions manger chez Nely ! Ahahaha ! Nous qui pensions qu’il y en avait pour 20 minutes ! Heureusement, calés sur les sacs de riz, nous partageons les 3 tomates, le concombre, les 2 bananes et le paquet de gâteaux qui nous restent ! Après avoir joué à la bataille de pouce et à Chiffoumi, on sort les liseuses. Isis replonge dans la comtesse de Ségur et Octave dans les Astérix et Obélix. Galien prend sa petite voiture et joue sur le dos de mon sac-à-dos.

Nous arrivons donc 3h plus tard sur l’île d’Anhuil qui compte 60 habitants. Nous sommes accueillis très chaleureusement par une amie de Nely puis par Nely. Nous nous attendions à une toute petite maison mais en fait c’est très spacieux. Nous pouvons utiliser les trois chambres, étant les seuls hôtes. Notre chambre donne sur la mer. Que c’est beau !

Nely nous a prévu un petit goûter, fort bienvenu ! 😉

En nous renseignant auprès d’elle pour aller faire une ballade sur l’île, Nely nous propose de monter sur le bateau de son mari Pedro qui doit aller ramener des gens de l’autre île qui ont participé à une messe spéciale. Nous acceptons avec plaisir !

Les enfants sont ravis car ils ont pu tenir la barre chacun leur tour. Nous avons de nouveau pu voir des manchots mais cette fois-ci de plus près et sans touriste autour ainsi que des otaries qui se détendaient sur des bouées. Youhou !

Nous arrivons au moment d’une fête de village dans la plus grande île voisine d’Anhuil : Butachauques. En effet, ils ont célébré une sainte patronne et pour ceci ont repeint l’église (il y a deux jours ! D’où le bleu et blanc immaculé !). Nous discutons avec un prêtre de Santiago qui est en mission 20 jours ici. C’est très intéressant. Nous parlons du film « Los dos papas » que nous avons vu sur Netflix à Buenos Aires. Nous parlons religion mais aussi politique et bien sûr plus particulièrement de la crise chilienne. Un référendum va avoir lieu ici, le 26 avril prochain, pour savoir s’il faut écrire une nouvelle constitution ou garder l’ancienne, qui date de la dictature. Il semblerait qu’il y ait une scission claire entre le pouvoir riche et la population modeste et que les inégalités s’accroient. Cela nous fait penser à la situation française qui est différente mais qui a beaucoup de point également avec la situation politique chilienne. Cet échange est très intéressant ! S’ensuivent les résultats de la tombola pendant qu’on partage le maté avec les locaux. Pendant ce temps, les enfants jouent au parc et enseignent quelques mots de français à des enfants chiliens qui à leur tour, leur apprennent des mots espagnols.

Nous rentrons sur notre petite île avec d’autres personnes ayant participé à la fête. Nous revoyons manchots et otaries, on ne se lasse pas de les observer ! Nely et Pedro sont heureux de l’enthousiasme des enfants et du nôtre.

Le soir, ils nous préparent un plat typique. Bon, ce n’est pas ce soir que l’on mangera léger ! C’est très beau. Les produits ne peuvent pas être plus frais. Les moules viennent d’être ramassées sur la plage. Les enfants se régalent et nous aussi. On file se coucher. Nely nous prévient : pas d’électricité de minuit à midi sur l’île. C’est le moment où les batteries se rechargent avec les panneaux solaires. On s’empresse de recharger nos téléphones, surtout pour prendre des photos, car ici, pas de wi-fi !

Il est minuit, tout vient de s’éteindre… Bonne nuit !

Le lendemain, il pleut des cordes. Nous en profitons pour faire un temps de classe plus long. Après le déjeuner, les enfants regardent des dessins animés en espagnol et nous on prend le temps d’écrire les articles. Le ciel s’éclaircit peu à peu et nous en profitons pour découvrir l’île d’Añhuil. Il y a 60 habitants et nous sommes les seuls touristes. Autant vous dire que sur la plage, nous sommes les seuls à nous balader. On prend les ponchos de pluie et nous voilà à la découverte de l’île. Sur le chemin du retour, nous apercevons des dauphins !! Waou ! Nous avons passé plus de 30 minutes à les suivre, à les voir sauter, rentrer et sortir de l’eau. C’était vraiment incroyable. Nous les observons bien et remarquons que leur aileron n’est pas arrondi et que leur dos n’est pas complètement noir. Ce ne sont donc pas des dauphins chiliens mais des dauphins australs. De retour « à la maison », nous montrons les photos à Pedro. Il nous confirme que ce sont les dauphins australs. Il est très surpris car, ici, normalement, seuls se voient les dauphins chiliens. Il y a donc une raison pour qu’ils soient là, sûrement un courant d’eau chaude…

Nous revenons aux anges. Nely nous a préparé un clafoutis aux myrtilles. On se régale. On passe du temps sur la plage de cailloux, on va voir les trois agneaux de nos hôtes. Je discute avec Pedro qui ramasse des algues et qui m’expliquent qui les utilise comme engrais pour son jardin autant pour les fleurs que pour les légumes. Je lui fais remarquer qu’on a vu des morceaux de polystyrène lors de notre balade. Il me dit que c’est une catastrophe ; que ce sont les éleveurs de poissons sur le bout de l’île qui utilisent des grandes barquettes de polystyrène pour la pisciculture. Nous n’avons pas bien compris si le poisson était élevé dedans ou non mais nous avons bien compris que c’était dans la mer et que ces différentes barquettes étaient reliées entre elles par une structure métallique. En tout état de cause, ça fait des petits bouts de partout ☹. Pedro m’a dit que cela allait être bientôt interdit d’utiliser ce type de matériau. Heureusement !

Le midi, nous avons mangé des empanadas aux crevettes et au fromage et le soir, salade de tomate et concombre (j’en aurais sauté de joie ! Des léguuuuuuuuuuuuuuuuuuuuumes !) puis de la viande et des pommes de terre. Comme à chaque fois, des boissons sucrées et gazeuses sont mises sur la table pour les enfants. Et ceci quasiment partout, depuis qu’on est arrivé en Amérique du Sud. Nous leur en autorisons un verre de temps et en temps mais la plupart du temps, on décline poliment et on sort nos gourdes. Le fait que l’eau ne soit pas potable est selon nous un vrai problème de santé publique. Les sodas sont partout et souvent coutent autant ou même moins chers qu’une bouteille d’eau. Beaucoup, beaucoup de sucre de partout…

Le bateau qui nous a amenés sur l’île
Notre logement chez l’habitant
Ça, c’est la chambre et la vue est à tomber par terre !
Une otarie sur une bouée.
Avec nos hôtes et leur fille

Île de Chiloé : Castro

Le lendemain, nous avons pris un bus pour la « capitale » de l’île. 1h20 plus tard, nous sommes arrivés à Castro et notre priorité était de trouver un logement. Ce qu’on avait trouvé sur Internet était vraiment trop cher, nous avons décidé de trouver sur place. On a trouvé deux chambres dans un hôtel. Nous avons pu négocier le prix (on a mis les 3 enfants dans le sens de la largeur d’un grand lit). Nous ne sommes restés qu’une nuit et c’était bien comme ça. Ce n’était pas d’une propreté exemplaire et c’est un euphémisme ! Nous avons pu visiter l’église de Castro, une des fameuses églises de Chiloé, dont 16 sur l’île sont classées comme patrimoines de l’UNESCO. En effet, ces églises sont construites entièrement en bois : mélèze à l’extérieur et pin et cyprès à l’intérieur. Cela donne un effet très chaleureux à l’intérieur.

Nous allons voir les maisons sur Pilotis, les Palafitos, et nous observons de nouveau des cygnes au cou noir que nous avions vu à Puerto Natales.

Le soir, pendant le moment de classe, on entend du bruit dans la rue. On est tombé sur le début du festival « fiestalsur ». Quelle chance ! On finit la classe et on court dans la rue pour assister au concert.

Le saviez-vous ?

Les Chonos furent les premiers habitants de l’archipel. Ce peuple indigène parcourait dans leurs canoës (dalcas) la mer intérieure et vivait des ressources de la mer (poissons et crustacés). Après les Chonos, les Huilliche, furent la seconde ethnie à arriver dans l’archipel. Ce peuple d’agriculteurs et de pêcheurs contribua au déplacement des Chonos vers le sud. Les descendants de ces pionniers habitent toujours à Chiloé, et leur apport à la culture de l’archipel a été majeur tout au long de leurs cinq siècles de vie dans les îles. En 1540, un Espagnol signale la présence de l’archipel. Ce n’est qu’en 1563 que Francisco de Villarga explore plusieurs îles de Quinchao. En 1567, soit 27 ans après le début de la conquête du Chili, le processus de conquête de Chiloé commence. Les colons imposent l’influence occidentale à tous les niveaux (culturel, religieux, social…).

Quelques coutumes des chilotes :

La minga. Cette coutume de l’île de Chiloé est significative de l’esprit qui habitait les pionniers et qui a perduré parmi les habitants de l’île jusqu’à nos jours. Selon la minga, tous les voisins se réunissent pour œuvrer en commun quand le travail est trop considérable pour être effectué par un seul homme (ex : semailles, moisson, abattage d’arbres, déménagement et déplacement d’une maison par voie terrestre…). Les voisins sont remerciés par un repas ou parfois par un bal qui célèbre la fin des travaux. Ainsi, à l’occasion de la restauration de l’église de Castro, l’aide de la communauté a été sollicitée tant sur le plan financier que sur celui de l’entraide aux travaux. 

Le medan. Autre coutume très ancienne de Chiloé, le medan permettait de se procurer un objet ou un animal, qui venait à manquer dans une famille, en sollicitant l’aide de voisins ou de parents. A cette occasion, ces derniers étaient invités à festoyer et à assister au bal la nuit du medan. Le bal était organisé par le chef de la famille solliciteuse et tous les invités se devaient d’y apporter l’objet ou l’animal demandé. Il y avait donc des medan de mouton, de blé, de volaille ou de tout produit ou animal de première nécessité. En favorisant la circulation dans une communauté de produits que l’on était dans l’incapacité d’acheter, cette coutume permettait de limiter les effets d’une année de mauvaises récoltes.

Île de Chiloé : Ancud et Puñhuil

Après ces quelques jours de croisières inoubliables, nous nous dirigeons vers la deuxième plus grande île d’Amérique du Sud, la première étant la Terre de Feu. Nous arrivons à Ancud vers le Nord de l’île. Nous passons l’après-midi à flâner dans le jardin dans l’auberge de jeunesse, à papoter avec les gérants et les occupants, à faire quelques courses et à découvrir la ville. On en profite pour déguster de succulents jus de fruits préparés devant nos yeux avec des fruits frais. On a même noté les recettes pour les refaire à la maison ! En revenant de notre balade, nous en profiterons pour faire du pain que nous partagerons avec quelques autres résidents présents. On n’en peut plus du pain du mie 😉

Le lendemain, grasse matinée. Le petit-déjeuner sur le bateau était à 8h du matin et avec les films documentaires du soir, les enfants étaient en manque de sommeil. A 12h40, nous partons avec un guide à Puñhuil pour observer les manchots. Grand ciel bleu, on se dit de nouveau qu’on a beaucoup de chance ! On arrive à Puñhuil, on monte sur un bateau et là on découvre deux colonies de manchots : les Humboldt (une seule rayure noire sur le ventre) et les Magellan (deux rayures noires sur le ventre). C’est le seul endroit au monde où l’on peut voir ces manchots. Ils sont assez petits, environ 70 cm (les Humboldt quelques centimètres de moins). Ils viennent de novembre à mars faire leur nid, en hauteur, pour leurs petits. Ils font deux œufs généralement que le mâle et la femelle couvent à tour de rôle. C’est aussi le moment où ils changent de pelage. Cela dure 3 semaines et pendant ce temps-là, ils ne mangent pas.

C’était vraiment chouette de voir ces oiseaux ! Nous avons aussi la chance de voir de nouveau des dauphins chiliens que nous avions déjà vu sur le bateau. Ces dauphins, contrairement au dauphin commun, est plutôt imide et ne se montre généralement pas beaucoup. Nous avons vu une loutre et une otarie qui se reposaient au soleil. Bon bref… on a été gâté ! Sans compter un nombre impressionnant d’oiseaux dont plusieurs espèces de Cormoran.

Le saviez-vous ?

Chiloé constitue un monde à part, une région d’une personnalité et d’une culture singulières, issues de la rencontre entre les ethnies indigènes et les colons espagnols. Le bois est le matériau qui permit le développement de la culture de l’île. Depuis l’époque préhispanique, ce matériau conditionne la vie des habitants de la région. C’est en bois que sont construites les maisons, en bois que sont façonnés les outils, les serrures, en bois encore qu’était pavé le chemin qui reliait, au XIXe siècle, les villes d’Ancud et de Castro. C’est dans ce monde que s’inscrivent les églises et les chapelles de Chiloé, un des ensembles architecturaux le plus important du Chili. On dénombre une centaine d’églises appartenant à « l’école de Chiloé ».

A l’auberge de jeunesse
A la pinguinera pour aller voir les manchots
Les manchots !
L’espèce de canard d’eau salée la plus grosse au monde.
Une otarie en plein bain de soleil
Une loutre vient nous dire bonjour.
Au retour, on partage la route avec des vaches !