Curitiba : visite express !

Nous sommes arrivés ce matin à 6h30 à Curitiba et nous en repartons demain matin. Comme c’est une visite express et que cette ville avait vraiment l’air chouette, on a décidé de faire quelque chose qu’on avait jamais fait : prendre un de ces bus touristiques qui nous laissent à des lieux stratégiques et dans lesquelles on peut remonter plusieurs fois. On ne regrette pas ce choix, surtout après une nuit dans le bus ! On a vu de très belles choses. Nous nous sommes vraiment bien sentis dans cette ville 😉

On se rafraîchit !

Oui, parce qu’on est quand même le 28 décembre et à cette époque de l’année et bien… il fait 33 degrés à l’ombre ! Alors, on boit beaucoup, on cherche l’ombre, le vent et… plouf ! Et… slurp et miam !

Bienvenue à la Ferme du café !

Aujourd’hui, c’est visite à la ferme ! « Mais où sont les animaux ? » nous demande Galien. Il n’y en a pas ! La ferme où nous accueille Flavio – l’époux de Verena, la fille de Dagoberto – est une grosse exploitation de café sur environ 80ha avec 20 employés. Flavio a pu nous expliquer l’historique de la ferme et les étapes de la culture du café.

C’est son grand-père venu d’Italie qui a commencé cette exploitation agricole début XXè. La règlementation demande à ce que 30% des terres soient laissées en forêt vierge (en Amazonie, cette proportion est de 80%)

Les plans de café sont plantés en rang (comme les vignes) et produisent environ pendant 40 ans. Ils doivent être taillés tous les 10-12 ans, car au bout d’un moment, seules les nouvelles branches donnent des grains.

La récolte a lieu en avril avec une énorme machine qui passe au-dessus de chaque rang pour récupérer les grains. Autrefois, tout était récolté à la main.

Les grains récoltés sont ensuite séchés à même le sol pendant environ une semaine. Ils sont recouverts chaque nuit pour éviter que l’humidité nocturne ne vienne de nouveau les imbiber. A l’issue, si certains grains sont encore humides ou présentent des traces de moisissures, ils sont finalement séchés pendant six heures dans des énormes fours alimentés par du bois d’eucalyptus. Les grains sont ensuite stockés dans le grenier en attendant les dernières étapes.

Dernière étape : les grains sont débarrassés de leur écorce et de toutes les petits cailloux ou autres brindilles, puis mis en sac pour être vendus.

Et voilà !

Nous avons ensuite fait un safari voiture au milieu des plantations et laissé notre « trace » sur cette terre toujours d’un rouge aussi impressionnant ! Un grand merci à Flavio et Verena et leurs enfants, Luca et Bianca de nous avoir fait découvrir leur ferme.

Flavio, Verena, Luca et Bianca

Reserva ecológica dos Caetetus (écrit avec Dagoberto)

Vers 1920, un brésilien, Olavo Ferraz, est allé aux Etats-Unis pour étudier. Il s’est pris de passion pour la chasse. Ses parents l’ont persuadé de rentrer au Brésil pour acheter une ferme de café. C’était le rêve du père. De retour au Brésil, il a acheté une forêt de 7 000 hectares. Ils ont utilisé 5 000 hectares pour la production de café et de coton et pour l’élevage. Le nom de la ferme est : Paraiso.

Deux milles hectares de forêt étaient consacrés uniquement à la chasse. Beaucoup d’invités célèbres dont le futur vice-président des Etats-Unis, Nelson Rockfeller et d’autres personnalités venaient chasser dans cette forêt.

Une nuit, en préparant des pièges pour tapir, il a vu une femelle avec son bébé s’approcher du piège pour se nourrir. Il a alors réalisé ce qu’il faisait et a décidé de changer complètement.

A partir de ce moment, il a fait tout son possible pour protéger la forêt et ses habitants.

En 1970, il a senti qu’il allait bientôt mourir. Sa famille étant nombreuse et ayant peur que ses enfants et petits-enfants n’aient pas la même passion et qu’ils vendent la forêt, il décide alors de demander au gouvernement de l’état de Sao Paolo d’acheter les 2 000 hectares de forêt afin de fonder une réserve naturelle. Les négociations durent 6 ans et depuis 1976, la forêt appartient à l’état de Sao Paulo. Six jours après le décret gouvernemental qui actait la vente, Olavo Ferraz décède.

Aujourd’hui, la réserve naturelle accueille des publics très variés : des écoliers aux universitaires, des passionnés d’oiseaux jusqu’aux familles.

Le matin, nous avons visionné une projection qui nous a permis de voir comment les deux garde-forestiers, Daniel et Denilson, protègent la forêt et les animaux.

Après un pique-nique, nous sommes allés faire une randonnée dans la forêt. Daniel et Denilson nous ont fait observer beaucoup d’arbres, de fleurs, de traces d’animaux… C’était passionnant !

Rencontre extraordinaire avec les indigènes.

Aujourd’hui, jeudi 26 décembre, nous avons vécu une rencontre inoubliable. Nous sommes partis à 2h de route de Marilia vers Tupa, à Arco-Iris (Arc-en-ciel) avec Dagoberto, Adriana, Verena, Bianca et Lucas. A côté de cette ville, vit une ethnie indigène : Kaingang. Pour arriver jusqu’à ce village, nous avons roulé environ 20km sur des pistes à travers la forêt et les champs de cacahuètes. Nous avons pu rencontrer un petit bout de femme d’une soixantaine d’année, militante pour la préservation de son peuple, Dirce.

Dirce nous a rappelé le génocide effectué au début du XXème siècle, ici à cet endroit, par les européens : hommes, femmes et enfants massacrés, eaux empoisonnées, forêts brulées… Tous les moyens étaient bons pour les exterminer. A l’époque industrielle, vers 1930, l’exploitation du café est en pleine expansion et les non-indigènes décidèrent de construire trois voies de chemins de fer qui passaient dans les réserves, chez les indigènes. Les rails étaient montés la journée, la nuit, les indigènes les enlevaient afin de protéger leur terre. Les non-indigènes décidèrent d’électrifier les rails. 400 morts en une nuit… En 15 ans, 90% des indigènes ont été exterminés. Un véritable génocide. En 1921, on dénombrait seulement 176 indigènes survivants dans l’état de Sao Paulo.

Jusqu’en 1998, les indigènes qui restaient ont abandonné leur culture : les habits, les rites, les chants… tout sauf le chant qu’ils pouvaient faire à la maison en cachette. Ils avaient peur des représailles car ils étaient persécutés.

En 1998, Dirce est allée à Brasilia, la capitale du Brésil pour assister à une conférence d’un député brésilien et indigène : Juruna. Il a su convaincre les personnes présentes dont notre hôte qu’il ne fallait pas abandonner la culture indigène mais plutôt la revendiquer. En revenant, notre hôte a décidé de remettre en valeur sa culture. Les rites ont repris, chant et danse autour du feu les jours de plein lune, légumes et céréales cultivés sur place, gallinacées élevées autour de la maison. Ils vivent dans des maisons en durs mais ont un espace fait de bambous dans lequel il y a un four en argile pour faire cuire les aliments. Il est très important pour Dircé et sa famille de reforester la terre. Il y a une petite forêt qui fait partie du village.

Pour Dirce, le plus important est de transmettre la langue de son éthnie, qu’elle enseignent à toute la famille. Elle fait la liaison entre ses ancêtres et les petits-enfants. C’est une langue uniquement orale.

Ils connaissent bien sûr très bien la nature pour se nourrir, pour se soigner et bien sûr pour la préserver. Une des quatre petits-enfants Dirce s’est habillée comme pour la cérémonie. Elle nous a montré quelques danses et chants que nous avons tentés d’imiter. Cela ne faisait pas du tout folklorique. On était juste avec une famille qui souhaitait partager sa culture car Dircé sait très bien à quel point il est important d’informer, d’enseigner pour que son peuple soit préservé.

Dirce nous a ensuite emmené dans le bois sacré, où tous ses ancètres sont enterrés depuis 500 ans. Nous avons eu la chance de rencontrer cette famille car Dagoberto a une personne du musée indigène à Tupa qui a pu le mettre en contact avec eux.

Les enfants vont à l’école et collège publique de la ville. Après leur avoir posé des questions sur leur intégration, notre hôte nous a expliqué que c’était difficile car lors de rituels, ils se peignent des tatouages qui mettent deux semaines à partir. Il y avait des moqueries à l’école. Elle a donc décidé de faire un projet avec l’école et le collège pour pouvoir expliquer leurs coutumes. Elle fait ça tous les ans et depuis ça va beaucoup mieux.

Dagoberto m’a expliqué qu’il y a plusieurs relations des indigènes avec le monde occidental. Il y a les indigènes qui n’ont jamais été au contact du monde moderne en Amazonie. Ceux qui sont sporadiquement au contact de la « civilisation » (notez les guillemets !). Ceux qui vivent à côté des villes et ceux qui sont indigènes mais qui ne le savent pas.

Nous avons ensuite visité le musée de India Vanuire où nous avons pu retrouver tout ce que Dirce nous avait enseigné le matin. india Vanuire est une indigène qui a aidé la pacification entre le peuple non-indigène et les indigène Kaigang.

Feliz Natal !

Nous sommes arrivés ce matin, le mardi 24 décembre à 6h à Marilia. Nous étions partis à 17h de Foz do Iguaçu et l’arrivée était prévue pour 5h. Les enfants ont bien dormi. Nous, un peu moins. On avait très peur de louper l’arrêt !

Arrivés à Marilia, Adriana et Dagoberto nous attendaient… depuis 4 heures et demi !! Ils ne voulaient surtout pas qu’on attende ! On s’est serrés dans les bras puis nous sommes arrivés dans leur appartement où nous avons eu une belle surprise. Une magnifique table du petit-déjeuner avec plein de bonnes choses à manger et des décorations de Noël de tous les côtés. Nous avons été accueillis avec beaucoup d’attention.

Nous sommes partis en balade en commençant la visite de l’université dans laquelle travaille Dagoberto. Il y a un immense parc dans lequel on a ramassé plein de « mangas » et de « carambolas ». Nous avons continué par le parc « Bosque de Marilia ». Après le déjeuner, tout le monde a fait une petite sieste. Nous avons ensuite aidé Adriana et Dagoberto à préparer le repas du réveillon.

Vers 20h, toute la famille est arrivée : enfants et petits-enfants. Nous étions vingt. Pendant la soirée, nous avons pris beaucoup de plaisir à discuter avec tout le monde. On s’est débrouillé avec le français, l’anglais, l’espagnol et quelques tout petits mots de portugais. Isis a bien discuté avec Bianca, une des petites filles de Dagoberto qui a 11 ans. Elles ont utilisé Google Traduction sur le téléphone de François. Très pratique 😉 !

Au Brésil, on met tout sur la table et chacun se sert quand il le souhaite. C’est le jour de l’année où les enfants peuvent manger ce qu’ils veulent et dans l’ordre qu’ils veulent. Isis, Octave et Galien ont évidemment adoré et ont mangé beaucoup de bonbons ! Nous avons fait découvrir les papillotes à nos hôtes brésiliens qu’ils ont bien appréciées.

Chaque petit-enfant a reçu un cadeau préparé par Adriana et Dagoberto ainsi que nos enfants ! Ils avaient pensé à tout ! Quelque chose de petit et de typique : Isis a eu une poupée, héroïne d’un auteur connu de la littérature jeunesse ; Octave un porte-monnaie et une grenouille en bois pour faire de la musique et Galien, 3 sifflets en bois pour imiter les oiseaux. De notre côté, nous leur avons offert respectivement, deux appareils-photos pour Isis et Octave et une montre pour Galien. Ils ont été très gâtés !

Nous nous sommes couchés vers 2h du matin. Le jour du 25 est un jour de repos. Après un lever tard, nous sommes allés profiter de la piscine de l’immeuble. Quel bonheur de paresser au soleil et de jouer dans l’eau un 25 décembre !

Fin de journée à Jurassic P… izza !

Après avoir passé l’après-midi aux chutes d’Iguaçu et après une bonne douche, nous nous dirigeons vers le super restaurant que Samir nous a trouvé pour fêter dignement l’anniversaire d’Octave (8 ans !) : Jurassic Pizza ! Des pizzas à volonté (salées et sucrées) dans un décor de dinosaures tout droit sortis de Jurassic Park ! Nous avons offert à Octave une montre et Isis et Galien lui ont offert des autocollants Star Wars et un porte-clé Dark Vador. Nous sommes rentrés avec un Uber avec, comme souvent, un conducteur très sympa avec qui on a bien discuté. Avant de s’endormir, les enfants, et notamment Octave, ont pu nous dire et redire à quel point ils avaient passé une journée FANTASTIQUE !

Les chutes d’Iguazu

Nous sommes vendredi, il est 10h30 et nous arrivons dans la ville de Foz do Iguaçu après avoir quitté Sao Paulo la veille au soir. Samir, un ami d’Adriana et Dagoberto qui nous accueillent la semaine de Noël, vient nous chercher à la station de bus. Pendant le trajet, il nous explique la particularité de cette ville si proche de l’Argentine et du Paraguay avec lequel le Brésil fait beaucoup de commerce. Nous aimons Samir tout de suite ! Adorable, prévenant, il nous met tout de suite à l’aise. Il nous invite chez lui où nous rencontrons sa femme, Rachel. Ils vont avoir un bébé début janvier. Nous en profitons pour nous rafraichir après les 18h de car. Après un petit moment détente, nous filons voir les chutes. On ne peut plus attendre ! C’est l’anniversaire d’Octave aujourd’hui et ça faisait un beau cadeau. Depuis que les enfants ont participé à l’anniversaire des 8 ans de Tom et qu’ils ont vu les chutes sur l’ordinateur familial, ils ne rêvent que de ça !

Samir nous emmène sur place et nous dit de l’appeler quand c’est terminé pour qu’il puisse nous emmener à notre AirBnB. Nous n’en revenons pas ! Adorable…

Une dame vient nous expliquer le fonctionnement en espagnol. ou portugnol comme ils disent ! Et oui, ici, tout le monde parle espagnol car les échanges avec le Paraguay sont très nombreux. Et ça, ça nous facilite bien les choses 😉

Nous décidons de prendre la totale : visite du parc puis passer en bateau sous les chûtes. Nous n’avions prévu ni maillot de bain, ni serviettes mais peu importe ! Ça va être génial !

Nous payons et nous montons dans le bus qui nous fait circuler dans le parc. Et là, c’est le déluge. Il pleut énormément et nous nous demandons si on a bien fait. On a dépensé tellement d’argent… Les enfants se fichent de la pluie. Ils rient et ont hâte de voir les chutes. Nous , on doute et puis on se dit que de toute façon, c’est fait ! On sort du bus : la pluie s’arrête, le parc est très peu peuplé, la lumière est magnifique. C’est magique.

Chutes d’Iguazu : « Il ne s’agit pas à proprement parler d’une chute, mais d’un ensemble de 275 cascades formant un front de 3,0 kilomètres environ. La plus haute d’entre elles atteint les 80 m de hauteur. On l’appelle la Garganta do Diabo en portugais (« gorge du Diable »). L’ensemble des cascades déverse jusqu’à six millions de litres d’eau (soit six mille tonnes) par seconde.

Ces chutes interrompent le cours de la rivière Iguaçu, affluent du Paraná, entre l’État brésilien du Paraná et la province argentine de Misiones. Elles comptent parmi les plus impressionnantes au monde. « 

On marche dans le parc et on découvre les chutes sous tous les angles petit à petit pour finir par « la gorge du diable », une passerelle qui passe tout proche des très hautes cascades. Les enfants sont émerveillés et nous aussi.

Nous nous dirigeons ensuite pour prendre le bateau après un passage en voiture électrique dans le parc, puis une visite avec un guide.

On déshabille les garçons qui ne gardent que les boxers. On met toutes nos affaires dans un casier et c’est parti. Là, moment inoubliable où nous nous retrouvons tout prêt des chutes puis… dessous ! On y reste un moment. Les enfants rient, crient et disent que c’est le plus beau jour de leur vie. On chante « Joyeux anniversaire » à Octave qui est aux anges.

Nous rentrons trempés mais qu’importe ! C’était tellement bien ! Samir vient nous chercher, nous emmène chez lui pour que l’on puisse récupérer nos affaires et nous dépose devant notre logement.

C’était une expérience vraiment MA-GNI-FIQUE et nous nous demandons ce que nous réserve la visite de ces chutes côté argentin que nous effectuerons dans deux jours !

Un petit florilège des vidéos que nous avons prises sur place (bon d’accord parfois il y a mon doigt mais j’agrippais tellement le téléphone de peur de le lâcher ! :-p)
Clin d’oeil à La puce à l’oreille à Ecully. Comme promis 😉
Les CP-CE2, nous vous oublions pas ! Vous êtes dans un des plus beaux lieux du monde !